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Je suis née dans une cage dorée. J'ai grandi dans une illusion de paradis. J'avais ce que je voulais en un claquement de doigts. Le tout dans un cadre qui se voulait aussi beau que le jardin d'Eden, sur les hauteurs de Taormina, en Sicile.

Je vivais d'art, de littérature et d'innoncence. Grâce à l'argent de mon père. Amassé sur le dos des traffic de drogues, d'armes et d'humains. Et je n'en avais pas la moindre conscience.

Je vivais dans et grâce à la mafia sicilienne, la Cosa Nostra, était mon quotidien et l'assurance de mon cadre de vie idylic, tout ça sans que je le sache, protégée par les mensonges de ma mère.

A la mort de mon père, naturellement mon grand frère a repris le flambeau de l'horreur et de l'exploixtation humaine. Entrant dans une nouvelle aire de la barbarie.

J'ai découvert cette horreur en me confrontant au cadavre de mon père sur son secrétaraire en bois exotique hors de prix, mais commun pour moi. J'avais dix sept ans. On devait m'apprendre la réalité l'année suivante. Que mon père ne travaillait pas dans les affaires. Ou du moins non pas celles que je pouvais m'imaginer. Au lieu de cette révélation qui devait être progressive pour me rendre aussi soumise que ma mère; toute la réalité de la mafia italienne m'explosait au visage. Et les blessures ne se sont toujours pas guérries malgré le temps.

On m'a marrié de force au bas droit de mon frère. Je ne devais pas déshonnoré le nom de ma famille. Ce dernier à vendu notre nuit de noce comme une nuit où il m'avait fait l'amour dans le plus grand romantisme italien. Il n'y avait pas le moindre amour dans cette nuit.

Mon futur se dessinait comme mon enfance dans un cadre idylic. Sauf que cette fois, mon innoncence et les mensonges de ma mère ne me protégeaient plus.

Qu'est-ce que j'ai fais? Je me suis barrée.

J'ai courru jusqu'à perdre haleine dans les rues de cette ville magnifique, profitant du départ de mon mari, titre uniquement administratif, pour une alerte. Personne n'avait envisagé une chose pareille. Pas même moi. J'avais pris ma liberté et ne comptait pas la lâcher.

Mon périple m'emmena à Palerme, à Napples, à Rome avec les chiens de mon frère à mes chevilles qui me lachèrent uniquement après mon départ de Rome pour Menton. Pour finalement m'installer sur Paris.

C'est uniquement à ce moment-là que j'ai pu souffler, me reposer, me poser. Mais il était trop tard, mon corps et mon âme était déjà malade. 

        Paranoïa, je crains de voir mon frère sortir de nulle part.

        Anorexie, je ne peux plus voir mon corps et je cherche à le détruire.

La peur a prit possession de mon être.

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